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Félix Ziem, né le 25 février 1821 à Beaune (Côte-d'Or) et mort le 10 novembre 1911 à Paris, est un peintre français de l'École de Barbizon renommé pour ses marines et ses paysages de Venise et de Constantinople. Rattaché au mouvement orientaliste, il est considéré comme un des précurseurs de l'impressionnisme.
Félix-Francois Georges Philibert Ziem est le fils de Georges Barthélémy Ziem, émigré polonais d'origine arménienne[réf. nécessaire] travaillant comme tailleur d'habits et d'Anne-Marie Goudot son épouse bourguignonne originaire de Nuits-Saint-Georges1. Son père était arrivé en France comme prisonnier de guerre de l'armée prussienne lors des guerres napoléoniennes. Félix Ziem nait à Beaune le 25 février 1821, rue Monge, dans la chambre même où Gaspard Monge vit le jour2, et grandit en Bourgogne où il étudie l'architecture à Dijon. En 1839, un différend avec la direction de l'École des Beaux-Arts de Dijon, lui fait quitter la région pour rejoindre son frère installé à Marseille. Il commence alors une carrière d'architecte avec la construction de l'aqueduc de Roquefavour qui doit amener l'eau à Marseille.
À la suite de sa rencontre fortuite avec le duc d'Orléans et l'intérêt de ce dernier pour son travail de dessinateur, il change de vocation et ouvre une école de dessin sur le Vieux-Port. Sa réputation est vite faite et les élèves nombreux. En 1840, il découvre Martigues où il revient pour installer un atelier en 1860. En 1841, il quitte Marseille pour se rendre en Italie. Il s'arrête quelque temps à Nice où séjournent de riches Anglais ou Russes qui constituent une partie de sa clientèle. En 1842, il découvre pour la première fois l'Italie, et surtout Venise qui devient la principale source d'inspiration de sa peinture. De 1842 à 1847 il parcourt toute l'Italie et le Midi de la France. En 1849, il s'installe à Paris et partage son temps entre la capitale et la forêt de Fontainebleau où il devient l'ami de Théodore Rousseau et Jean-François Millet. Il peint alors des scènes de vie quotidienne, des portraits, et des paysages champêtres, qui le rattachent temporairement à l’école de Barbizon où il peint dès 1853. Il y achète une maison au no 56 de la Grande Rue qu'il occupa de 1907 à 19113.
Il expose pour la première fois au Salon de Paris de 1849, et en devient un relatif habitué. En 1859, il déménage pour le quartier de Montmartre, avant la folle ébullition de l’École de Paris, et s'installe rue de l'Empereur (devenue rue Lepic) mais garde toujours un pied à terre à Barbizon. Solitaire, il ne côtoie guère les autres artistes de sa génération, ne forme aucun élève et ne prodigue guère de leçons. De 1850 à 1880, il parcourt l'Europe de l'Angleterre aux Pays-Bas en passant par l'Orient (Constantinople, l'Algérie), mais surtout Venise où il séjourne au moins deux fois par an.
En 1860, il se fait construire un atelier à Martigues où les canaux du petit port de pêche, débouchant sur l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône), lui inspirent de nombreux tableaux (c’est en partie grâce à lui que Martigues est surnommée « La Venise provençale »). Il a comme jeune élève Justin J. Gabriel. En 1880, il installe un autre atelier à Nice, où il passe dès lors la majorité de son temps quand il n'est pas à Paris. Il épouse le 16 mai 1904 à Nice mademoiselle Treilles.
En 1908, à la suite d'un don du peintre d'une esquisse de Toulon, visite du président Émile Loubet aux escadres française et italienne en avril 1901, la ville de Martigues crée le musée Ziem.
Sépulture de Félix Ziem, Paris, cimetière du Père-Lachaise.
Peintre prolifique sa production est estimée à plus de 10 000 œuvres peintes4, un nombre dû à la répétition d'œuvres en plusieurs exemplaires. En novembre 1911 à son décès, il est un peintre admiré et reconnu, premier artiste étant entré au musée du Louvre de son vivant5 par le legs Chauchard en 1910. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (93e division) à Paris6.
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